Après l'opération Tempête d'Al-Aqsa, de sévères restrictions aux droits des prisonniers palestiniens, des tortures, le refus de soins médicaux, l'isolement cellulaire, les détention arbitraire et d'autres mesures violentes ont été imposés par les sionistes, dans le but d'affaiblir l'esprit de résistance des prisonniers palestiniens.
Basil Farraj, sociologue et militant pour les droits des prisonniers palestiniens, a évoqué l'intensification des pressions sur les prisonniers palestiniens, après l'opération Tempête Al-Aqsa, et a écrit : « En plus du génocide, de la guerre contre les Palestiniens et de la poursuite des bombardements sur Gaza, le régime sioniste a lancé une campagne d'arrestations massives dans toute la Palestine, et mis en œuvre de nombreuses mesures qui violent les droits des prisonniers.
La situation dans les prisons et les centres de détention israéliens est devenue plus alarmante, car le régime sioniste a lancé une violente campagne de vengeance contre les Palestiniens dans toute la Palestine.
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Plusieurs organisations palestiniennes de défense des droits humains « Addameer » et « L’association de soutien aux prisonniers et de défense des droits humains » ont tiré la sonnette d’alarme sur les conditions actuelles des prisonniers.
Il n'existe toujours pas de statistiques claires sur le nombre de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons et les centres de détention israéliens, compte tenu des sévères restrictions imposées à l'accès des avocats aux prisons, mais les groupes de défense des droits des prisonniers palestiniens estiment que 10 000 Palestiniens sont désormais en détention, soit le double du nombre de détenus, avant le 7 octobre.
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Cette estimation est probablement exacte étant donné que le régime israélien mène des campagnes d'arrestation quotidiennes dans les villes palestiniennes. Au moins 97 personnes ont été arrêtées le 19 octobre et au moins 80 personnes ont été arrêtées le 20 octobre.
Le 7 octobre, le service pénitentiaire israélien (IPS) a fermé toutes les sections de la prison, confisqué les téléviseurs des prisonniers et coupé tous les appareils électriques. De plus, il a restreint l'accès à l'eau et fermé la cantine de la prison limitant l'accès des prisonniers à la nourriture.
La Commission des Affaires des Détenus et Ex-Prisonniers a mis en garde contre l’absence de nourriture à l'intérieur des prisons. Les services pénitentiaires israéliens interdisent également les visites familiales et impose de sévères restrictions sur la communication des prisonniers avec leurs avocats.
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Selon Addameer, l’administration pénitentiaire israélienne a fermé les cliniques pénitentiaires et ne transfère plus les prisonniers vers des hôpitaux et cliniques extérieurs, en particulier les nombreux prisonniers qui nécessitent des soins médicaux sérieux en raison de leur état de santé critique.
La Knesset israélienne a approuvé le 18 octobre, un amendement au règlement des prisons qui autorise à faire dormir les prisonniers par terre. S'ajoutent d'autres mesures visant à surpeupler les prisons et à réduire l'espace de vie des détenus. L'amendement permet également au ministre israélien de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Goyer, un fasciste d'extrême droite, de déclarer l'état d'urgence dans les prisons, et d'aggraver ainsi les conditions désastreuses auxquelles sont confrontés les prisonniers.
Qadura Fares, président de la Commission pour les affaires des anciens détenus, a mis en garde contre les conditions difficiles dans lesquelles sont actuellement détenus les prisonniers palestiniens, lors d'une conférence le 17 octobre, aux côtés des organisations défendant les prisonniers palestiniens.
Fares a évoqué les passages à tabac et les violences dont sont victimes les prisonniers, notamment dans la prison d'al-Naqab qu'il a comparée à Abou Ghraib. Fares a également signalé la présence des forces armées israéliennes à l'intérieur des prisons, et a lancé un avertissement sérieux sur le danger que représente la présence de l'armée israélienne d'occupation pour la vie des prisonniers.
Plusieurs cas de personnes arrêtées en Palestine occupée, pour avoir publié des messages sur les réseaux sociaux, ont été signalés. Le chef de la police sioniste a clairement averti les Palestiniens vivant en Palestine occupée, que ceux qui protestent contre la guerre seront punis et même envoyés dans un bus à destination de Gaza.
Le tableau complet de ce à quoi sont actuellement confrontés les prisonniers palestiniens reste flou. Ce qui est certain cependant, c’est que le régime colonial israélien, mène une guerre totale contre les Palestiniens, dans toutes les régions de la Palestine historique.
Outre la guerre et le génocide contre les Palestiniens vivant dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, les autorités israéliennes cherchent également à se venger des prisonniers palestiniens, et les attaques du régime sioniste contre les prisonniers font partie de sa guerre génocidaire en cours, contre la résistance palestinienne.