En Suisse, un enfant privé de cantine à cause du jeûne

10:51 - March 26, 2024
Code de l'info: 3488026
IQNA-Un résident d’un foyer genevois doit rentrer chez lui durant son jeûne. Ce choix personnel est incompatible avec la mission d’accueil, justifie la directrice du groupement parascolaire.

Selon le Groupement intercommunal pour l’animation parascolaire (GIAP), cette décision de ne pas accueillir le résident durant son ramadan est à la fois organisationnelle et dictée par l’intérêt de l’enfant,

Selon le Groupement intercommunal pour l’animation parascolaire (GIAP), cette décision de ne pas accueillir le résident durant son ramadan est à la fois organisationnelle et dictée par l’intérêt de l’enfant,

Les enfants qui pratiquent le ramadan ne sont pas les bienvenus dans les cantines scolaires genevoises. Un jeune en foyer en a récemment fait les frais, a révélé Blick. Le Groupement intercommunal pour l'animation parascolaire (GIAP), qui gère les restaurants scolaires, a refusé de prendre en charge le garçon âgé d’une dizaine d’années.

Un civiliste affecté au foyer fait part au Blick de son incompréhension. Il relève que ce foyer accueille des enfants dont la situation familiale est compliquée, et que «le lieu de vie et l'école du jeûneur sont distants de presque une heure, en bus». Le garçon passerait donc ses deux heures de pause de midi à faire un aller-retour en transport.

Pourquoi le GIAP refuse-t-il d’accueillir les enfants qui suivent des jeûnes, comme le carême ou le ramadan? La directrice du groupement, Floriane Demont, répond au Blick en évoquant une «incompatibilité avec [sa] mission d'accueil collectif, qui concerne aujourd'hui près de 30'000 enfants inscrits».

Cette décision est à la fois organisationnelle et dictée par l'intérêt de l'enfant, soutient-elle. Les enfants qui jeûnent auraient besoin d'un accueil spécifique et individuel que le GIAP ne peut pas offrir. Pire encore, ils risqueraient d'être stigmatisés, souligne la directrice.

Elle indique encore que ces cas sont rares et traités «en bonne entente avec les familles» et qu’actuellement, ses services ne connaissent aucune réclamation liée à la non-prise en charge d'un enfant.

tdg.ch

captcha