Le jour où les gens fuient les uns les autres
Abasa est le nom de la 80e sourate du Coran qui se trouve dans la 30e partie et compte 42 versets. C'est une sourate mecquoise et la 24e sourate révélée au Saint Prophète (PSL).
Le premier verset commence par le mot « Abasa » (il fronça les sourcils), d’où vient le nom de la sourate.
La sourate met en garde ceux qui respectent les riches plus qu'ils ne respectent les nécessiteux et les démunis, ceux qui accordent plus d'attention aux gens du monde qu'aux pieux.
Il rappelle à l'humanité à quel point ce monde est insignifiant, se référant à la création de l'homme à partir d'"une goutte de semence" et à sa dépendance totale dans divers aspects de la vie. Malgré cela, souligne la sourate, l'homme est ingrat.
La sourate Abasa parle des différentes étapes de la création de l'homme, des bénédictions de Dieu, de la vie sur terre, puis du jour de la résurrection et des visages heureux et sombres des croyants et des mécréants ce jour-là.
La sourate met un accent particulier sur le Jour du Jugement. Le contenu de la sourate peut être divisé en cinq catégories :
1- Elle téprimande ceux qui font une distinction entre les riches et les pauvres dans leur interaction avec les gens.
2- Elle souligne l'importance du Coran.
3- Elle critique l'ingratitude de l'homme envers Dieu malgré toutes les bénédictions qu'Il lui a accordées.
4- Elle se réfère à certaines des bénédictions que Dieu a données à l'homme,
5- Elle souligne certains des événements qui auront lieu le Jour du Jugement et le sort des croyants et des mécréants en ce jour.
Parmi les versets étonnants de ce chapitre, il y a ceux qui parlent de la façon dont les gens fuient les uns les autres le jour de la résurrection.
يَوْمَ يَفِرُّ الْمَرْءُ مِنْ أَخِيهِ وَأُمِّهِ وَأَبِيه وَصَاحِبَتِهِ وَبَنِيهِ
le jour où l'homme s'enfuira de son frère, de sa mère, de son père, de sa compagne et de ses enfants, (Abasa 34 et 37)
Selon les exégèses coraniques, ces versets montrent la gravité de la situation et la terreur dans le cœur des gens ce jour. Non seulement les gens oublieront leurs proches ce jour-là, mais ils les fuiront.
Allameh Tabatabaï dit que la raison pour laquelle les gens fuient leurs proches le jour de la résurrection est la sévérité des conditions et les difficultés de ce jour qui nous préoccupent et nous empêchent de penser à autre chose qu'à nous sauver.
